Islam médiéval (6)

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La fin d’al-andalus

Le déclin d’al-andalus commence avec la fin du califat, les divisions internes sont la grande cause du déclin, en effet, les rivalités entre chefs d’origine arabes et d’origine berbères s’ajoute aux difficultés successorales. Il y a un raidissement religieux (al-Mansur), les arabes attaquent les chrétiens et ceux-ci ripostent ; De plus, les chrétiens sont de plus en plus puissants. Emiettement d’al-andalus et affaiblissement au XIe à l’époque des taïfas avant le redressement sous les almoravides et les almohades (berbères) avant le recul considérable devant les chrétiens : émirat de Grenade qui se maintien encore deux siècles car les chrétiens se divisent. Ce royaume de Grenade est dirigé par une dynastie les Nasrides qui sera pris par les rois catholiques.

Les Taïfas, 1031-1086

Il y a une vingtaine de Taïfas. Ce sont des royaumes indépendants, c’est la caractéristique de ce XIe siècle morcelé.

Le morcellement politique

Ce morcellement correspond aux antagonismes traditionnels entre élites sociales et politiques du pays. Antagonisme latent entre arabes et berbères. Ces vieux antagonismes ressortent et explique le découpage. La population est mélangée, aucuns des émirs des taïfas n’essaie d’imposer l’arabisation ou la berbérisation.

Ils faut distinguer les berbères récents (sont dans le sud, ils sont arrivés sous al-Mansûr, ils sont mercenaires = les Hommunides de Malaga et Ceuta. Ils sont annexés en 1456 par les Zirîdes) et les berbères anciens (originaires d’al-Andalus, ils tiennent les taïfas nord d’Al-Andalus = Banû veut dire tribut berbère originaire d’al-Andalus. Esclaves berbères actifs dans les taïfas d’Alméria, des Baléares). Il y a aussi des arabes avec la dynastie des abbadides : al-Mu’tatid (1042-1069) et al-Mu’tamid (1069-1091). Ces abbadides sont les plus puissants, leur puissance efface la domination de Cordoue (jamais remise des émeutes de 1013), ils sont à Séville et annexent en 1069 la taïfas de Cordoue.

Taïfas de Saragosse est tenue par une dynastie arabe Hudides soutenue par des troupes berbères. Al-Muqtadir (1046-1081) est l’émir le plus important de cette dynastie

L’organisation intérieure

Mulûk al-taïfas = petits rois des petits royaumes = titre péjoratif. Ce sont des souverains régionaux, ce sont des émirs, ils ne prennent pas le nom de calife. Ils reconnaissent la suprématie (théorique) du calife de Bagdad. Les taïfas c’est la fin de l’état centralisé du siècle précédent. Mais dans chaque taïfa, on reprend l’organisation administrative d’al-Rahman = même administration, même fiscalité au profit d’un émir local. C’est l’époque où les fuqa’a et les kadis prennent une place importante. Ils légitiment leurs pouvoirs car les émirs eux-mêmes sont des kadi ou des fuqaha. Sur le plan culturel, il y a copie du modèle d’Al-Andalus, c’est la grande période artistique d’al-Andalus. Ibn Hazm est le plus grand poète d’Al-Andalus, il vit à cette époque. Cette vie culturelle extrêmement riche est financée par une prospérité économique = grand développement agricole et ébauche de marine. Au milieu du XIe siècle, il y a cependant un tournant. Les émirs se font la guerre, il faut donc augmenter les impôts = impôts illégitimes. A partir du milieu du XIe, les impôts augmentent = tensions importantes.

Les rivalités

Au Xe siècle, al-Andalus était arbitre entre les querelles Européens et Ifriqiyens. A partir du XIe, ce sont les chrétiens et ceux d’Ifriqiya qui sont arbitres entre les différents émirs d’al-Andalus. Saragosse annexe Tortossa et Dénia, Tolède contrôle Valence, Grenade prend Malaga, c’est surtout Séville qui s’étend énormément : C’est al-Mu’tatid (1042-1069) qui étend la taïfas de Séville : il prend Badajoz, Algésiras au sud et en 1069 il prend Cordoue. Son successeur y ajoute Murcie en 1078. Il y a donc une énorme taïfa dans le sud de l’Espagne mais il n’y a pas d’unité d’al-andalus. C’est à partir des années 1030 que les Royaumes du nord chrétiens commencent à pousser, à s’étendre. Les taïfas coincés entre les chrétiens et la taïfa de Séville cherchent à survivre. On assiste au début des parias (tribut) = les rois chrétiens sont appelés à l’aide pour qu’ils les protègent. On embauche aussi des mercenaires chrétiens pour se battre contre les taïfas plus puissants. Cela contribue à la ruine des taïfas et contribue à enrichir les royaumes chrétiens. Les chrétiens prennent ainsi Coimbra et Tolède en 1085 (Tolède= ancienne capitale des wisigoths). A la fin des taïfas se situe l’épopée du Cid : Rodrigo Diaz de Bivar (mercenaire chrétien). C’est lui qui prend Valence en 1091 (pour son propre profit). Entre 1085 et 1090 (fin des taïfas) arrivent d’autres musulmans : les almoravides

La domination des Almoravides 1086-1141

Leurs origines

A l’origine il y a une réforme religieuse : réformateur = Ibn Yasîn. C’est un prédicateur berbère qui réunit les berbères de l’ouest du Maghreb. Il réunit sous son autorité ses disciples dans un ribât (monastère) ce sont des hommes armés) Ce sont les al-murâbitûm. On les appelle les hommes voilés alors que leurs femmes ne le sont pas. Les femmes ont un rôle public (conseil), il y a là une anomalie qui a choqué les musulmans de l’époque. Ce sont des sunnites très rigoureux, ils sont très riches car ils contrôlent la route de l’or : Aougdagost (1054) et Sijilmâssa (1058).Entre 1062 et 1070, ils fondent Marrakech sur une branche de cette route. Elle devient la capitale. Ibn Yasid plus près de Sijilmâssa. En 1072, jusqu’en 1106, arrive Yusuf ibn Tâshfin = fondateur de l’Etat almoravide. Il consolide d’abord le royaume au nord. Il s’empare de Tlemcen, Oran et Ceuta. Les berbères du Nord n’acceptent pas la rigueur almoravide = révoltes locales. Il lui faut une vingtaine d’année pour consolider son pouvoir en Ifriqyia avant de se lances dans la conquête d’al-Andalus.

La conquête d’Al-andalus

2 cause : avancée des chrétiens avec Alphonse VI de Castille qui s’empare de Tolède et Al-Mu’tamid demande l’aide des almoravides dans sa lutte contre Badajos = sauveur de l’islam et arbitre entre les musulmans d’al-Andalus. Le 23 octobre 1086 : bataille de Zallaga où les almoravides arrêtent les chrétiens qui se sont unis à Badajoz. . C’est un arrêt temporaire de la conquête chrétienne. Les almoravides, lassés des querelles entre taïfas décident d’y mettre fin par la force. Ils prennent toutes les taïfas en commençant par celle de Séville. Saragosse résiste, elle est conquise par le successeur d’Ibn Tâshfin en 1110

L’etat almoravide

C’est un état très allongé, il s’étend du Niger jusqu’au Tage et à l’Ebre. La colonne de l’empire c’est la route stratégique de l’or qui est la principal ressource des almoravides. La capitale en al-Andalus est Séville. L’influence andalouse est de plus en plus importante sur les almoravides : influence des vaincus, cela attenu progressivement l’austérité des almoravides. C’est un émirat qui reconnait la tutelle théorique du calife de Bagdad. C’est en réalité une union de tributs sous un chef fort = repose sur un homme fort mais peuvent à tout moment se séparer si le chef est moins fort : Ali ibn Yusuf son fils a moins d’autorité que son père. Ce n’est pas un belliqueux, il a perdu le soutien des tribus. C’est à son époque qu’il délègue beaucoup son autorité aux Banû (tributs berbères) = les Banû Maymûn d’almeria. Le règne de Ali est marqué par une victoire contre les chrétiens : la victoire de Fraga contre les aragonais qui n’empêche pas la perte de Saragosse (par les aragonais). Les almoravides s’appuient sur une armée très forte et très disciplinée. Sa force principale est une armée de fantassins = c’est leur force et leur handicap : elle se déplace lentement. Cela handicap la force de celle-ci. Les derniers émirs almoravides n’arrivent plus à faire face aux menaces chrétiennes et aux révoltes maghrébines et d’al-Andalus. Font appel aux mercenaires chrétiens : le catalan Reverter.

Ce qui distingue les almoravides c’est l’intransigeance religieuse de départ : cela amène à la destruction de l’héritage du Xe siècle d’al-Andalus, destruction des palais et des bibliothèques. Les almoravides ont aussi persécuté les mozarabes (chrétiens). Prospérité économique avec le Dinar (en or, connu sous le nom de marabotin chez les chrétiens) et le Dirham (en argent).Le commerce maritime se développe énormément aussi. Après ali ibn Yusuf, il y a trois émirs qui ne laisse pas suffisamment en place pour redresser la situation des almoravides, ce qui fait qu’ils sont dépassés par d’autres berbères : les tributs Masmûdas de l’Atlas qui se révoltent = ils s’emparent de toutes les montagnes environnantes avant de s’attaquer en 1147 aux villes et aux plaines qui détiennent les richesses.

Le califat almohade, 1147-1266

Leurs origines

Comme pour les almoravides, c’est un prédicateur qui est aux origines des almohades : Ibn Tûmart, revenu d’un pèlerinage est persuadé qu’il faut réformer l’islam de l’ouest, il élabore une doctrine : l’unitarisme (faire l’unité derrière l’unique Dieu : Allah). Ibn Tûmart est le mahdi, l’inspiré. C’est un sunnite qui a « pioché » des idées chez les fatimides. Il veut réunir sous la puissance d’un calife = il restaure le calife. Les disciples de cette doctrine sont les al-muwakhidûn. Il essaie de réunifier les berbères. En 1120-1121, il parvient à unifier les berbères masmûdas contre les almoravides. Ibn Tûmart s’entoure de plusieurs conseils, il a prit ses fidèles pour le conseil des 10 et dans le conseil de 50 se trouve les chefs de tribu. Cela facilite le maintien de l’unité. Il y a un personnage important parmi ses fidèles qui lui succèdera : Abd al-Mu’min (dynastie des muminides) = il est choisi par ses compagnons. C’est lui le créateur du califat. Dans un premier temps, il y a un combat avec les almoravides sur le plan des idées puis au niveau militaire. A la suite de cette domination du Maghreb, il passe en Andalousie. Il s’installe à Séville et installe un califat (2éme califat d’Al-Andalus, aussi brillant que celui de Cordoue).

Le califat

Le titre de calife réapparait : Abd al-Mu’min 1130-1163 ; Abu Ya’qub Yusuf 1163-1184 ; Ya’qub al-Masûr 1184-1199 ; Muhammad al-Nasir 1199-1213 ; Yusuf el-Mustamir 1213-1224 ; Unar al-Murtada 1248-1266.

On a donc un empire bipolaire, à deux capitales : Marrakech et Séville. Il ne va pas jusqu’à l’Afrique profonde comme celui des almoravides. Le gouvernement almohade est le makhzen. Les postes sont donnés en principal aux fidèles du calife. C’est la fidélité qui donne la fonction. Les membres du gouvernement sont tous formés dans les madrasas de Marrakech = à la fois éducation militaire et religieuse. C’ets un moyen de s’attacher des soutiens dans toutes les parties de l’empire. Il y a cependant des révoltes surtout au Maghreb. Il y a aussi la menace chrétienne qui reprend avec la reconquête qui avance doucement. L’action califale est avant tout une activité militaire.

La menace chrétienne

Il y a toujours une résistance interne aux almohade. Mais le principal danger est la menace chrétienne. Le terme de reconquête n’est pas le terme de l’époque = apparition au XVIe siècle. En Espagne, la zone de combats est très étendues, il n’y a pas la notion de reconquête, pour eux c’est davantage une croisade dans le monde chrétien d’outre-Pyrénées. Pour les musulmans, c’est un recul temporel, c’est un jihad. Roi de Castille et roi du Portugal essaie de reconquérir. En 1232, les deux rois s’entendent et réussissent à sécuriser les rives du Tage : il repousse plus loin la zone frontière. C’est lors de cette avancée que le calife Abu Ya’qub Yusuf est tué. Son successeur redresse la situation : il bat les chrétiens à la bataille de Alarcos en 1195 = Le Victorieux. Al-Mansûr met en place une flotte de plus de deux cents bateaux : il veut contrôler les routes méditerranéennes pour garder le contact avec les musulmans du Moyen-Orient. Ce redressement n’est que temporaire. Les avancées d’Al-Mansûr se font grâce aux difficultés entre chrétiens. Le 16 juillet 1212 à Las Navas de Tolosa : pour la première fois depuis un siècle, les chrétiens sont coalisés et mettent en place une armée. Alphonse VIII de Castille et Pierre II d’Aragon s’associent avec la Navarre. Ces troupes battent le successeur d‘Al-Mansûr : Al-Nasir. Cette victoire est au début sans lendemain : la disparition des deux rois vainqueurs : Pierre II est battu à la bataille de Muret en 1214 et Alphonse de Castille meurt la même année. Le successeur de Pierre II n’a que 6 ans et ne peut régner. Du côté almohade il y a aussi des problèmes : lorsque Al-Nasir meurt en 1213, son fils n’est que très jeunes : querelles successorales musulmanes. Dans ces querelles, les chrétiens interviennent. Ce recul favorise aussi le recul au Maroc, au Maghreb. En 1248 : grande révolte des Mérinides : les almohades perdent le Maroc, en 1262 Marakech tombe. En Espagne, la reconquête reprend dans les années 1230, en 1231, les rives du Guadiana sont contrôlées. 1236 : prise de Cordoue (essentiel de la conquête est celle de Castille). En 1248 : Séville est prise par les Castillans par Alphonse X le sage. C’est la fin des almohades même s’il reste un calife jusqu’en 1266. En Espagne, la pointe sud de la péninsule subsiste un émirat des nasrides  de Grenade.

Le rayonnement culturel

Cette deuxième moitié du XIIe siècle est marquée par un rayonnement culturel. Les califes ont conscience que la culture est une propagande pour la région : al-Mansûr a beaucoup privilégié la culture. Le rayonnement culturel c’est leur politique. C’est la grande époque de Séville. Avec Al-Mansûr qui a fait reconstruire la grande mosquée (dont il ne reste que le minaret : le Giralda). Les fortifications de la ville et le château restent aussi. Badajoz ou Gibraltar connaissent aussi un rayonnement culturel.  Ce qui marque la période almohade, c’est l’existence de très grands savants. Ces savants s’éloignent un peu de la doctrine conservatrice de l’islam donc Al-Mansûr a tendance à être plus dur face aux savants que ces prédesseceurs. L’apogée almohade a son vis-à-vis en Espagne chrétienne : des traducteurs viennent de toute l’Europe  pour voir les ressources musulmanes : Gérard de Crémone (1114-1187) qui est le traducteur des œuvres d’Averroès. Cette deuxième moitié du XIIe est une grande époque pour la culture musulmane. Deux grands savants : Averroès (Ibn Rushd) né à Cordoue en 1126 et est mort à Marrakech en 1198, issue d’une famille de cadi (grand père = grand cadi). En 1169, il est grand cadi à Séville. En 1171, il cumule le grand cadi de Cordoue = très grand juriste. En 1182, il devient le médecin du calife à Marrakech, il succède à Ibn Tufayl. Il cumule les fonctions de juriste et de médecin. Il est fortement attaqué par les orthodoxes musulmans, il est disgracié en 1197 et réhabilité l’année de sa mort. Il a écrit un grand traité de médecine : Les Généralité  ou le Colliget : le point d’une médecine de base. Il a écrit un traité de juridique ou il associe le droit juridique et le droit religieux (Bidaya) et il a écrit des traités d’astronomie, de philosophie. Il a écrit des commentaires sur l’œuvre d’Aristote = énorme retentissement en Occident chrétien. Son programme est comment concilier foi et raison. Abélard a essayé de mener la même association (chrétien). Pour Averroès, c’est la foi qui doit finalement quand même l’emporter. C’était un des grands sujets de débat : tout le raisonnement théologique tourne autour de cette question : conciliemment de la foi et de la raison. Avrerroïsmes : Thomas d’Aquin, Bonaventure, Albert Le Grand. Les idées d’Averroès sont condamnées par l’évêque de Paris entre 1266 et 1277 ou la foi est mise en avant et la réflexion est mise de côté. Averroès a influencé tout l’occident. Chez les chrétiens, il est vu comme un philosophe alors que chez les musulmans il est vu comme un juriste.

Maïmonide : a vécu de 1135 à 1204. Né à Cordoue, il a longtemps vécu à Séville. C’est un juif, il est errant à cause de la persécution des juifs par les almoravides et les almohades. Il va à Jérusalem, en Egypte. En 1180, il devient le médecin de Saladin. Meurt à Fustat en 1204. Maïmonide est le porte-parole d’une minorité qui commence à être persécuté au milieu des musulmans. C’est à la fois un philosophe et un médecin. Son œuvre philosophique est le commentaire des livres de la Torah, il a écrit plusieurs commentaires dont le guide des égarés qui est à l’origine de l’ésotérisme. Surtout Maïmonide est connu pour son œuvre médicale, pour ses traités de médecine, pour la réhabilitation du prestige d’Avicenne, médecin du Xe siècle. Ces deux médecins sont connu pour la médecine par les minéraux.

Les Nasrides de Grenade, 1237-1492

La dynastie

Cette dynastie commence avant la fin des almohades. Le fondateur, Muhammad Ibn al-Ahmar, surnommé le Rouge est un arabe, ce n’est pas un berbère. Il a le soutient du roi de Castille pour se faire un territoire en Granade, il est reconnu par le roi de Castille en 1237. Il récupère une grande partie des lambeaux almohade. Ce sont des émirats. Son fils Mohamed II (1272-1302) réussit à s’implanter durablement dans la pointe sud de l’Eapagne et dans la pointe nord du Maghreb = il contrôle le détroit de Gibraltar. Ce détroit fait l’objet de nombreuses guerres, c’est un endroit stratégique. Les chrétiens essaient de s’emparer du détroit, mais ils n’y parviennent qu’en 1374. C’est pourtant à cette époque que l’émirat de Grenade connait son apogée culturelle sous Muhammad V 1354-1359 et 1362-1391 = palais d’Alhambra. Au XVe siècle, cet émirat, est essouflé. En 1492, Isabelle de Castille réussit à prendre le royaume de Grenade.

Les richesses grenadines

La richesse économique de Grenade est surtout durant le XIIIe XIVe siècle larsque le détroit appartient encore aux musulmans. L’agriculture est riche mais à la fin, elle a du mal à faire face à l’approvisionnement du grand nombre d’habitant. Culture de la soie importante. Ce n’est pas la seule puissance économique qui fait la richesse de grenade qui fait la seule puissance de cette enclave : il y a surtout la richesse culturelle : la madrasa de Grenade très connue, et l’Alhambra. Cette Alhambra a plusieurs bâtiments : constructions, destructions…  C’est le palais de Muhammad V qui reste. Résistance d’été : Generalife. Présence de l’eau dans tous ces batiments : petites fontaines dans les jardins alors que c’est sur un ilot complètement désertique.

 

Après l’apogée omeyyade du Xe siècle, il y a un deuxième apogée durant la période almohade dans la seconde moitié du XIIe même si les almoravides connaissent une apogée au niveau culturel. L’apogée est à la fois militaire, culturel et économique. Cette apogée est courte cependant. La reprise de Las Navas de Tolosa sonne le glas de l’Islam ibérique. L’Islam ibérique agonise entre le XIIIe et le XVe à cause des divisions chrétiennes. 1492 marque la fin de presque 8siècles d’occupation musulmane, occupation longtemps occultée par l’Eglise et par les dirigeants. Pourtant cette très longue occupation a apporté beaucoup à l’occident chrétien. Elle a eut d’importante répercussions. Pour l’Islam actuel, la péninsule ibérique est toujours terre d’Islam. (deux types de terres en Islam : la terre Dâr al-Islam = territoire qui a été conquis et qui appartient donc à l’Islam et la terre Dâr al-harb = la terre qui doit être conquise)

Publié dans Histoire médiévale

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